Prix des cinq continents 2014
Le prix des 5 continents 2014
pour la Francophonie.
Les candidatures sont ouvertes ...
Créé par l’OIF en 2001 dans le but de valoriser des talents littéraires en langue française sur les cinq continents, ce Prix, doté de 10 000 euros, est attribué chaque année par un jury international. Pour l’édition 2014, celui-ci est présidé par Jean-Marie Le Clézio.
La réception des œuvres, envoyées à l’OIF en 14 exemplaires, se fera jusqu’au 31 mars 2014 dernier délai.
Président: Jean-Marie Gustave LeClézio (Maurice) – Membres: Lise Bissonnette (Canada- Québec), Ananda Devi (Maurice), Monique Ilboudo (Burkina Faso), Paula Jacques (France-Égypte), Vénus Khoury-Ghata (Liban), Pascale Kramer (Suisse), René de Obaldia (Hong Kong), Lyonel Trouillot (Haiti). Amal SEWTOHUL (Maurice), lauréat du Prix 2013, fait partie du jury pour l’édition 2014. -
The OIF (Organisation internationale de la Francophonie) has launched the 2014 edition of the Prix des cinq continents de la Francophonie – an international literary prize awarded to a recent novel published in French. The prize valued at 10,000 Euros is selected by an international jury and was created in 2001 to reward literary talent in French language from any writer around the world.
Eligible works are written in French and published between 1st March 2013 and 1st March 2014. They must be submitted for the Prize by their editors.
The deadline for submitting works is: 31 March 2014.
C’est la première fois que ce prix revient à un auteur publié par une maison d’édition africaine.
Le jury, présidé par l’écrivain, Prix Nobel de littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio (Maurice), a souhaité récompenser « un roman qui interroge nos aveuglements historiques toujours actuels et pose la question de la justice et de la prise en compte de l’altérité une fois apaisée la terreur coloniale ».
Hommage en forme de contrepoint rendu à L’Étranger d’Albert Camus, Meursault, contre-enquête joue des faux-semblants pour évoquer la question de l’identité et de la complexité des héritages dans l’Algérie contemporaine.
La cérémonie de remise du prix aura lieu le 28 novembre prochain à Dakar (Sénégal), dans le cadre du XVe Sommet de la Francophonie.
Né en 1970 à Mostaganem, Kamel Daoud est journaliste au Quotidien d’Oran.
Il y tient la chronique « Raïna Raïkoum », réputée pour son franc-parler et la clarté de ses analyses. Il a publié en Algérie des recueils de nouvelles et de chroniques et travaille actuellement à un roman.
En 2014, son roman "Meursault contre-enquête", sélectionné pour le Goncourt et le Renaudot, obtient le prix François Mauriac et se voit décerner le prix Goncourt du premier roman en 2015.
"Meursault, contre-enquête est un détournement, dans la grande tradition post-coloniale d’ouvrages qui sont des « remakes » d’œuvres canoniques de la littérature européenne. On pense à La prisonnière des Sargasses de Jean Rhys. Dans ce roman de 1966, Rhys reprend l’histoire de Bertha Antoinette Mason, la folle au grenier, fantôme plus que personnage de Jayne Eyre, qui met le feu à la maison de Rochester. Rhys raconte son histoire depuis sa petite enfance dans les Antilles jusqu’à sa folie qui n’en est pas une. Admettons que tout grand roman nous invite à ce genre de réécriture. Comment lire Madame Bovary sans se demander quel fut le destin de la fille d’Emma ; comment tourner la dernière page de Tendre est la nuit sans imaginer la fin de vie de Dick Diver ? Enfin comment lire L’Etranger sans vouloir connaître la vie de l’Arabe ?
Pour Daoud, le remake fait écho à ses premières expériences de lecture. Enfant dans une maison où il y avait très peu de livres, son regard s’attardait toujours sur la page « du même auteur » et il s’essayait à imaginer les histoires qui correspondaient aux titres. L’idée de réinventer L’Etranger lui est venu au cours d’une conversation avec un visiteur à Oran qui voulait lui parler de Camus : il ne lui a pas posé une seule question sur l’Arabe." read more ...