my freedom to write
Lettre ouverte
de
Shantalh
the broken column © Frida Kahlo
Ma liberté d'écrire !
"Si, nous portons notre âme à l’infini ...
je me demande avec quelle puissance,
notre âme nous guide et se diffuse où se fractionne
dans notre création littéraire ? "
© Shantalh
A tous et à toutes…
Beaucoup d’entre nous, écrivent.
Si, d’un côté – nous sommes à l’affût d’un éditeur, l’espoir d’une reconnaissance éventuelle, nous avons de l’autre côté auprès de Marie-Christine DEHOVE en qualité d’administratrice de French writers worldwide, l’assurance d’être encadré par un ange protecteur et généreux.
L’écriture a toujours été pour moi synonyme de liberté alors que dans de nombreux pays du monde, cette liberté de penser était un risque que beaucoup d’auteurs ont pris au péril de celle-ci.
Le 15 novembre 2013 aura lieu la journée pour les écrivains en prison, organisée par une dizaine de milliers de membres du PEN international.
Pour mémoire cette association mondiale de poètes, de romanciers, et de journalistes s'engage à défendre la libre circulation des idées entre toutes les nations, à promouvoir une littérature sans frontière et à s'opposer à toute restriction de la liberté d'expression.
Au siège du P.E.N. International à Londres, le Comité des écrivains emprisonnés a recensé 775 cas de femmes et d'hommes de lettres persécutés et réprimés pour délit d'opinion depuis 2003. Nombre d'entre eux ont été arrêtés, torturés, emprisonnés ou contraints à l'exil. 22 personnes ont été tuées ou assassinées, 13 portées disparues. Une atteinte à la liberté de l’homme ou quand contraindre au silence devient une atteinte, voire une arme offensive dans le but d’interdire même d’écrire, de créer ou de poser sa souffrance sur une page de la vie, sa vie en vérité. Peut-on penser que véhiculer des vérités tronquées seraient plus utiles à la société que d’avouer la véracité de la douleur de l’être humain, de nos compagnons à quatre pattes dont tant prennent la plume pour défendre les actes odieux et criminels dont ils sont victimes partout dans le monde ? Ou, plus simple encore, l’homme ne peut-il s’empêcher de régir la vie de son égal, quelle que soit sa couleur, sa philosophie, sa laïcité, tout simplement sa différence de penser ou de vivre dérange-t-elle ? Vivre librement est aussi important que de respecter des lois, personne n’est au-dessus des lois, personne ne peut se poser au-dessus des libertés sans se nuire tôt ou tard et d’abord à lui-même…
Vivre en corrigeant ses erreurs, vivre le mieux possible sans course au matériel plus qu’il n’est nécessaire ou suffisant pour se permettre des plaisirs raisonnables, est-ce si difficile ? Car cela entrave bien des libertés en vérité !
Posséder pour posséder n’est-ce pas devenir esclave de la société ?
Tenter de se mouvoir dans un espace restreint de cette existence dans laquelle, on étouffe soit par privation de liberté quelle qu’en soit sa nature, nous permet de percevoir et de ressentir ces chaînes, nous sommes nombreux à être entravés à l’image de ces animaux exploités dans certains cirques.
Briser nos chaînes, se libérer des oppressions c’est aussi éprouver la nécessité de se prémunir, de se protéger d’un facteur danger semblable ou différent ; mais l’on est vulnérable et la vulnérabilité est souvent un domaine d’ordre affectif que l’on cherche à combler et cela se voit, cela se lit car nous portons trop souvent les stigmates de cette souffrance, de cette oppression précédente ou en cours et toute personne nuisible peut s’en servir afin de parfaire un acte commencé par lui-même ou par autrui et leurs paroles sont troubles et ces paroles-là sont en l’occurrence, un risque de nuisance.
La manipulation émotionnelle est nuisible car les manipulateurs aiment à culpabiliser la victime, les psychopathes rôdent et souvent ce sont des personnes assoiffées de pouvoir et d’argent et cela n’arrive pas qu’aux autres. Le seul fait de savoir le danger présent, c’est aussi prendre le risque de s’y heurter !
Beaucoup d’entre nous recherchent la liberté ou espèrent la retrouver, cela engage bien des questions d’ordre personnel. La peur éprouvée devant le changement est aussi un facteur éprouvant dans cette quête de liberté. Il faut du courage, du cran quelquefois pour amorcer et prendre la route du changement par crainte de se voir confronter à l’inconnu ou de renoncer à ce choix et de rester enclavé dans cette absence de liberté où l’individu isolé lutte au quotidien.
Etre libre à deux est le summum d’un bon équilibre et de respect réciproque.
La vraie liberté se porte en soi, qui la possède, n’en dépossède autrui.
Dès lors, se préserver de l’oppression est-ce atteindre la sagesse de ses intentions ? Il y a dans la vie d’un homme des émotions que l’on ne peut refouler, la liberté fait partie de ces émotions.
L’écriture nécessite une liberté de penser, une liberté d’action – entouré de tant de protagonistes, il m’est nécessaire d’être seule pour créer mais non d’éprouver la solitude. Lorsque mon canevas est tracé et que chacun de mes personnages s’insère au fil des pages, je me sens envahie de tant de présences que dès l’ouvrage achevé, tous feront à jamais partie de ma vie mais je reste libre d’eux et eux de moi. Sans doute n’ont-ils pas tout avoué, peut-être m’ont-ils chargé de garder certains de leurs secrets… Mais, comme moi – ces personnages de fiction se réjouissent au travers de la plume qui les fit naître de vous apporter, à vous lecteurs et lectrices, ce moment de détente, ce moment où les émotions vous submergent, cet instant où l’on se remet en question grâce ou à cause d’une lecture.
Bien à vous, chers lecteurs, chères lectrices de frenchwritersworldwide.
5 juillet 2013 © Shantalh
Découvrir Santalh auteur
Livre sélectionné pour le livre du mois d'avril 2013 "La sonate"
Auteur : Shantalh
ISBN : N°ISBN : 978-2-35167-424-6
janvier 2013
Actualités d'informations proposés par French writres worldwide.
Il y a dans la vie d’un homme des émotions que l’on ne peut refouler, des évènements que l’on ne peut oublier, où l’indifférence n’a pas sa place car elle touche au plus profond de soi , à notre survie et à celle de nos enfants à l’exemple de l’écrivain Liao Yiwu, dans son poème « le grand massacre » cette empreinte des évènements de la place Tienanmen en 1989.
Commis de cuisine, puis chauffeur, employé par un magazine où il a publié ses poèmes, il fut mis sur une liste noire par les autorités Chinoises, emprisonné pendant 4 ans où il rédigea " l’empire des bas-fonds". L'écrivain chinois s'est vu attribué le Prix de la paix des libraires allemand pour l'ensemble de son oeuvre, le jeudi 21 juin 2012.
L’expérience de l’écriture permet de mettre des évènements à plat et de les regarder avec une certaine distance, une réflexion silencieuse et nourrissante, « mettre des mots » sur nos différences et sortir de la violence des gestes de colère qui crée les écarts entre tous.
Cette liberté, les élèves de la classe d’anglais d’Erin Grüwell en ont usé en écrivant ‘The Freedom Writers Diary’ à la suite des émeutes raciales qui ont eu lieu entre autres à Los Angeles en 1992, livre traduit en français depuis peu.
Ecrire c’est aussi parfois dénoncer les réalités d’un monde de contraintes blessantes, de corruptions passives, où les journalistes se trouvent constamment en examen de conscience.
Le 3 juin 2013 « La plume d’or de la liberté » a été attribuée à Than Htut Aung de Birmanie pour son audacieuse résistance à la censure officielle Birmane.
mcdehove po frenchwritersworlwide.com
Juillet 2013.
En mémoire à Georges Moustaki, né Giuseppe Mustacchi, est un auteur-compositeur-interprète-peintre naturalisé français d'origine italo-grecque, né le 3 mai 1934 à Alexandrie et mort le 23 mai 2013 à Nice.